Le cycle de vie d’un cheveu est stable en conditions normales. Mais plusieurs facteurs peuvent le dérégler, accélérer la chute et fragiliser la chevelure.
Les facteurs du dérèglement du cycle de vie du cheveux
Les déséquilibres hormonaux
Les fluctuations hormonales influencent directement le rythme de croissance du cheveu. Certaines périodes de la vie s’accompagnent de variations marquées : la grossesse et le post-partum, la ménopause, la puberté, ou encore la prise ou l’arrêt d’une contraception hormonale. Les troubles de la thyroïde, tout comme certaines pathologies hormonales comme le syndrome des ovaires polykystiques, peuvent également perturber le cycle pilaire. Ces déséquilibres, souvent transitoires, modifient la durée des phases de croissance et de repos du cheveu, entraînant une chute plus importante ou une perte de densité temporaire [1] [2] [3].
Nutrition & carences
L’état des cheveux est étroitement lié à celui de notre organisme, et l’alimentation joue un rôle central dans leur qualité, leur croissance et leur résistance. Les cellules du bulbe capillaire, profondément ancrées dans le cuir chevelu, fabriquent la fibre à partir des nutriments circulant dans le sang.
La croissance d’un cheveu repose donc sur l’apport continu de plusieurs micronutriments (acides aminés, minéraux, vitamines) indispensables à la division cellulaire, à la synthèse de kératine, à l’oxygénation tissulaire et à la défense contre le stress oxydatif. Parmi les plus importants : les acides aminés soufrés (cystéine, méthionine), le fer, le zinc, le sélénium, les vitamines du groupe B (en particulier B6, B8 et B9) [1] [4] [6].
Médicaments & traitements
Certains traitements peuvent induire un effluvium (chute diffuse), surtout lorsqu’ils sont initiés, interrompus ou dosés différemment. Exemples : certains anticoagulants, rétinoïdes, traitements hormonaux, thérapies anticancéreuses, psychotropes …
Inflammation & troubles du cuir chevelu
Les états inflammatoires du cuir chevelu (pellicules, dermatite séborrhéique, psoriasis) perturbent l’environnement local du follicule, favorisent le passage en phase de repos et augmentent la chute. Le contrôle de cette inflammation aide à restaurer l’équilibre [7] [8].
Habitudes capillaires
Les gestes et pratiques liés à l’entretien des cheveux influencent directement leur vitalité. Les coiffures trop serrées, les brushings répétés ou l’usage fréquent d’appareils chauffants sollicitent excessivement la fibre et le cuir chevelu, favorisant leur fragilisation. Les traitements chimiques, comme les colorations ou les défrisages, altèrent la kératine et peuvent perturber l’équilibre du follicule. À l’inverse, adopter des gestes doux et limiter les agressions mécaniques ou chimiques contribue à préserver la santé et la densité des cheveux [4].
Style de vie & environnement
- Tabac & pollution : le stress oxydatif, les microdysfonctionnements vasculaires et les toxines du tabagisme ou de l’environnement peuvent accélérer la chute.
- Rayonnement UV : une exposition prolongée peut fragiliser les tiges capillaires et le follicule, amplifiant la fragilité.
- Rythmes et saisons : certaines études montrent une légère « saisonnalité » de la chute (par exemple à la fin de l’été) [9].
- Manque de sommeil : un rythme irrégulier perturbe la sécrétion des hormones impliquées dans la régénération cellulaire [1] [4].
Bonnes pratiques pour un cuir chevelu sain et des cheveux forts
Pour des cheveux denses, en bonne santé, le but est de :
- Allonger la phase anagène : pour que les cheveux poussent plus longtemps, deviennent plus longs, plus épais.
- Limiter le passage prématuré en télogène : pour ralentir la chute.
- Stimuler le follicule pileux : pour relancer l’activité des kératinocytes et des cellules du bulbe.
La santé du cheveu commence au niveau du cuir chevelu. Un cuir chevelu équilibré, bien oxygéné et correctement hydraté favorise un cycle capillaire régulier et une fibre plus résistante. Il est recommandé d’adopter une hygiène douce, en choisissant des formules adaptées à son type de cuir chevelu (sec, gras, sensible) et en évitant les lavages excessifs ou les produits trop détergents, qui altèrent le film hydrolipidique protecteur. Un massage doux du cuir chevelu, pratiqué régulièrement, peut également stimuler la microcirculation, améliorer l’apport de nutriments aux follicules et favoriser la pousse.
Il est également essentiel de limiter les agressions mécaniques et thermiques : brossages trop vigoureux, appareils chauffants, colorations répétées ou coiffures très serrées fragilisent la kératine et peuvent perturber la croissance.
Enfin, un mode de vie équilibré (alimentation variée, hydratation suffisante, sommeil réparateur et gestion du stress) soutient la régénération cellulaire et le bon fonctionnement du follicule pileux.
Lorsque les besoins de l’organisme sont accrus, en période de fatigue, de stress, de saison de chute ou après un bouleversement hormonal, les compléments alimentaires peuvent soutenir la croissance et la vitalité du cheveu. Formulés à base de vitamines, de minéraux ou encore d’extraits végétaux, ils agissent à la source, au niveau du follicule pileux. Leur efficacité repose sur une prise régulière et prolongée, en complément d’une alimentation variée et d’une hygiène de vie équilibrée.
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